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salon, catalogue et conteneur…

ma petite entreprise

Les derniers jours ont été riches en apprentissage. Chaque jour apportant son lot de décisions plus ou moins importantes à prendre. Lorsque je me suis inscrit au salon gourmet food & wine je ne m’étais pas trop posé de questions, néanmoins cette semaine il était temps de résoudre le problème de la politique commerciale de Sauce Piquante France. Dès la création de l’entreprise je savais que je voulais distribuer mes sauces via le site web, et éventuellement aux professionnelles. La rencontre avec Eric le créateur de barbecue & co aura été une bonne surprise et surtout cela aura accéléré le passage à la vente pro. Il y a quelques mois j’avais accepté son offre de le laisser rentrer dans le capital de l’entreprise pour plusieurs raison. La première son projet m’a vraiment intéressé et sera un levier de croissance incroyable pour l’avenir de Sauce Piquante France, avec des milliers de bouteilles à la clé, il l’a d’ailleurs déjà été cette année avec des ventes records.

Mais surtout ce qui m’intéressait c’était de pouvoir profiter de son incroyable expérience dans la distribution. Il a été à la tête d’une très grosse entreprise internationale. C’est donc avec lui que j’ai défini la nouvelle politique tarifaire pro. Il m’a montré les ficelles et fait pensé à des éléments qui me dépassaient et auxquels je n’aurais pas pensé. Du haut de mes 28 ans, ma pauvre expérience et mon niveau d’étude me limite sur ce point la. Je pense maintenant avoir une offre bien construite et adapté à chaque revendeur. Le tarif pro est donc dorénavant composé de 3 prix différents variant en fonction du nombres de sauces référencées chez le revendeur, plus celui-ci sera ou deviendra important plus je serais en mesure de lui offrir de bonnes conditions d’achats.

L’une des autres raisons de mon accord est tous les coups de pouces qu’il me rend. J’ai pu participer à la foire de Paris en 2010 et j’y serais à nouveau en 2011. Tout cela pour un coût extrêmement faible.

Mais au delà de son aide, je souhaite communiquer sur des produits haut de gamme, et jusqu’à présent je n’avais pas de catalogue digne de ce nom, (je n’avais même pas fait de cartes de visites pour acheter quelques sauces supplémentaires…). aujourd’hui c’est chose faite. Je me suis fait un catalogue maison, qui au vu de ma maigre expérience en infographie est plutôt sympa. 24 pages de sauces avec explications et photos des produits.

L’objectif  étant de valoriser l’image de l’entreprise et de se placer comme quelqu’un de sérieux, mais avec le côté décalé des produits. Je ne sais pas si j’aurais de nouveaux clients et si je vais vendre durant le salon, je suis même plutôt pessimiste sur ce point, mais d’autres me disent que je vais vendre. Difficile de ce faire une idée précise aujourd’hui. Dans tous les cas je viens de passer ma commande d’un conteneur. C’est un énorme pas pour moi et je vous avouerais que j’ai rarement eu aussi peur de ma vie.  Au vu des sommes engagées, le risque est immense avec des mensualités de dingue à rembourser. Car même si je lis de part et d’autres que les banquiers ne prêtent plus, je dirais que c’est faux. Le mien me prête, sans broncher, mais pour financer du stock les délais de remboursement sont de 12 mois. Me voilà donc dans l’obligation de rembourser plus de 3000 euro par mois. Une somme vraiment importante pour une petite entreprise comme la mienne. J’ai eu la prétention de croire qu’une fois le projet lancé, je serais plus tranquille, mais j’ai eu tort, en fait le développement d’une entreprise est encore plus stressant et risqué que le lancement.  J’ai même eu cette question l’autre jour de ma mère, « est-ce que ç’est intéressant de grossir ? » Très honnêtement je n’ai même pas su quoi répondre (et c’est plutôt rare). Mais depuis 3 mois l’entreprise suit une belle courbe de croissance, une courbe lisse et sans danger, et je crois que l’excitation du début me manque, l’inconfort d’une situation de crise me stimule et me permet de trouver de bonnes idées et de progresser, c’est d’ailleurs dans ce genre de situation que j’ai trouvé l’idée des sauces piquantes.

J’ai quand même réfléchi avant de me lancer sur l’achat de ce conteneur (17 000 bouteilles), mais on a qu’une vie, autant en profiter et j’ai confiance en mes produits et dans mes clients.